Les priorités du CED Nord-Est risquent de ne pas voir le jour dans les prochains 20 ans si la tendance actuelle se maintient
Le Conseil d’éducation du District scolaire francophone Nord-Est n’est pas rassuré par la direction qu’entreprend la province en matière d’immobilisation, compte tenu du besoin urgent de financement pour mener à bien les projets « mi-vie », d’agrandissement et d’aménagement dans plusieurs de ses écoles. Malgré une augmentation du budget global en infrastructure, les maigres sommes destinées aux infrastructures en éducation (73M) risquent de ne pas être au rendez-vous encore une fois pour les réalités de notre région, le Nord-Est.
« Le financement rattaché aux infrastructures scolaires a fondu de près de moitié au cours des dernières années, des montants nettement insuffisants pour voir au bon maintien de nos écoles », remarque la présidente du CÉDSFNE, Ghislaine Foulem
Les membres du CÉDSFNE sont inquiets quant à l’avancement des priorités. La vision proposée par la province leur fait craindre que le DSFNE n’a pas fini de souffrir de sous-financement en matière d’infrastructures par rapport à ses besoins en raison du vieillissement de ses écoles et du besoin criant dans certains cas d’un agrandissement, d’un réaménagement ou d’une mise à niveau.
« Nos deux projets prioritaires, soit la finalisation du projet mi-vie de l’école W.-A. Losier de Tracadie et l’agrandissement de l’école Marguerite-Bourgeoys de Caraquet, demeurent loin dans les priorités du ministère (18e 49ee rang respectivement). Le projet mi-vie de l’école W.-A. Losier qui devait être terminé cette année a été mis sur la glace par le gouvernement et a pris deux ans de retard. La dernière phase du projet prévoyait l’aménagement de locaux pour abriter les bureaux administratifs du DSFNE. Pendant ce temps, il en coûte près d’un quart de millions, par année, aux contribuables en frais de location pour des bureaux. Au rythme de l’avancement des travaux, nous estimons qu’il aura fallu environ dix ans pour que le projet de l’école W.-A. Losier soit complété. Pendant cette période, les coûts défrayés pour la location de bureau s’élèveront à près de 2,5$ millions. Cette somme aurait été de meilleure utilité dans nos écoles », affirme Madame Foulem.
La vision du budget d’immobilisation de la province propose un financement des infrastructures scolaires moindre qu’auparavant, un financement qui était déjà beaucoup trop bas pour les besoins actuels.
« L’approche préconisée par le gouvernement pour le financement des infrastructures scolaires nous laisse présager qu’il prendra plusieurs décennies avant d’obtenir le financement nécessaire pour la mise à niveau de nos infrastructures vieillissantes, un obstacle important au développement des communautés rurales du Nord-est », conclut la présidente.